jeudi 8 janvier 2015

Chapitre 3.2 - Décroissance et ressources de vie

Chapitre 3 - 2 - Décroissance et ressources de vie

Le mode de production industriel produit en 2015 des ressources de vie pour environ 7,3 milliards d'humains.


Cela concerne 
- la domestication  des vivants non animaux - les végétaux - , 
- les vivants non humains 
- le non-vivant
- la décroissance

1) En ce qui concerne les végétaux il y a des excès dans l'élimination de ceux qui ne conviennent pas aux humains: forêts, plantes impossibles à transformer en ressources de vie et place excessive accordée à celles qui peuvent être des ressources de vie. 

2) Les animaux sauvages sont expulsés des terres vierges qu'ils occupent. Comme celles-ci diminuent comme une peau de chagrin, les animaux cessent de se reproduire et disparaissent. Se reproduit pour les animaux, le phénomène des réserves qui a servi à éliminer les Indiens.  Les Européens qui arrivent d'Europe ont besoin de terre. Ils jurent sur les Saintes Écritures qu'ils respecteront les réserves où ils enferment les anciens propriétaires des territoires dont ils se sont emparés. Puis de nouveaux émigrants arrivent et ceux qui vivent sur placent font naître un grand nombre d'enfants. Comme dans les réserves, les Indiens gardent leur mode de production, leur natalité est modeste et leurs réserves sont rognés. Jusqu'au jour où les civilisés se décident à éliminer les sauvages. Les humains du XX° siècles pont inventés les Parcs Nationaux et les Réserves. A la fin du XXI° siècles, il n'y aura plus que quelques zoos avec des animaux dénaturés. Mais il en restera dans les territoires qui n'intéressent pas les humains ou qu'ils ne peuvent attendre. Comme la ramapithèque, fondateur des mammifères lors de la disparition des dinosaures, ils succèderont à la disparition des humains. Pourquoi et comment les humains vont-ils disparaître.  C'est impossible à prévoir parce qu'ils ne peuvent pas prévoir ce qui va se passer dans un an. Alors pourquoi en parler? Parce que les animaux dont ils s'alimentent sont traités de manière criminelle: si chaque humain regardait le film du décès de l'animal qu'il mange, il vomirait. Parce que une fois tous les animaux sauvages disparus, les humains s'en prendront à d'autres humains. Parce que 



3) Il est très difficile de prévoir l'avenir car malgré les moyens techniques dont disposent les humains, ils sont loin d'être capables de prévoir ce qui se passera l'année suivante. Ce que l'on sait c'est qu'aujourd'hui, ils parlent d'effet de serre et d'augmentation de la température moyenne de la Terre qui devrait avoir des conséquences graves sur les climats, le niveau des mers et les espaces cultivés. Il y a un sentiment latent qui estime qu'il n'y aura plus suffisamment de ressources de vie pour une population qui devrait atteindre environ 9 milliards d'humains en 2050. Une grande majorité n'y croit pas. Une minorité prône un programme qui vise à maintenir le niveau de la température à celui qui est atteint actuellement. 

4) Une ultra-minorité propose la décroissance. Elle a tort de penser qu'elle se fera par consentement général. Cela se fera comme dans le cas de la croissance avec de la concurrence pacifique et de la concurrence cruelle.
Dans la concurrence pacifique, c'est à celui qui en prend le plus. Ici, c'est à celui qui en rendra le moins. Dans les deux cas, il y a des riches.
Dans la concurrence cruelle, l'Allemagne nazie essaiera de tuer tous les juifs pour s'emparer de leur bien et de la Pologne pour que les Allemands moins de ressources de vie que les Juifs ou les Polonais.

Note:
On a tendance à parler d'appauvrissement de la biodiversité. C'est une formulation anthropocentrique. Lors de la période carbonifère, des végétaux sont englouties dans les profondeurs de la terre et cela a donné toutes les énergies fossiles si utiles pour l'expansion des humains. Si les humains surexploitent la nature, il y aura des contre coups qui modifieront dans l'avenir l'adaptation de tous les vivants. L'humain est un vivant parmi d'autres: il apparaît, se développe et disparaît. C'est ainsi que les vivants évoluent depuis 2 milliards d'années. C'est une erreur de s'en réjouir ou de s'en inquiéter. On retrouve chez tous les vivants, le souhait d'être éternel et la tristesse quand ce souhait ne se réalise pas. C'est par rapport à ce souhait général, qu'il faut apprécier l'avenir des humains. 



 

mercredi 7 janvier 2015

Chapitre 3.1 - Dirigeants, organisateurs et opérateurs

Dirigeants, organisateurs et opérateurs

Les humains ne vivent qu'en groupes et dans chaque groupe, il y a des dirigeants, des organisateurs et des opérateurs. 

 

Dans la quête des ressources de vie - ici, le travail - dans chaque groupe il y a la phase de contribution et la phase de rétribution. 

 

A chaque fois, la concurrence est totale avec éviction du groupe des opposants définitifs. 

 

Il y a des époques où les dirigeants l'emportent bien plus qu'à d'autres époques mais cela est vrai également pour les organisateurs ou les opérateurs. 

 

Cela évolue en permanence.

Les humains font partie d'un groupe et le consolident tant qu'ils ont plus de raison d'en faire partie que d'en sortir et de le détruire.

mardi 6 janvier 2015

Chapitre 3 - Les Ressources de vie

Faut-il poser la question du "Pourquoi ?", du "Pourquoi vit-on?". 

De toute manière la réponse est simple: la loi darwinienne du mieux adapté favorise le vivant qui se reproduit plutôt que celui qui ne se reproduit pas. C'est un problème d'évolution de l'univers et non celui particulier de l'espèce humaine.

Cette loi explique le développement des dinosaures et leur retrait: c'est un météorite qui y met fin c'est-à-dire un non-vivant. Face à ce cataclysme ce sont des vivants non-dinosaures qui sont le mieux adaptés, animaux et végétaux.

Que se passe-t-il avec les humains? Ce qui semble devoir limiter la croissance des humains c'est son nombre qui provoque une évolution du non-vivant qui lui est défavorable. 

Le tableau actuel est le suivant:

- les nouvelles ressources de vie alimentaires sont de plus en plus frelatées avec des usines non respectueuses de la vie des animaux non humains ( encombrement des hangars, étables ou abattoirs, pesticides, engrais - et d'autres produits chimiques qui sont des quasi poisons). Le cercle vertueux de la bonne production se mue en cercle vicieux du produit frelaté.

- La croissance démographique des humains diminuent celles des vivants non-humains. Or en tant qu'animal, c'est-à-dire de vivant hétérotrophe, l'humain a besoin de tous les autres vivants animaux (hétérotrophes) et végétaux ( autotrophes)

- La croissance des ressources de vie non alimentaires des humains évoluent de manière négative et positive. 
Elle provoque d'une part la destruction des vivants par exemple par les vastes exploitations pétrolières ou de schistes bitumineux, par l'effet de serre qui augmente la température de la Terre et par la stérilisation d'un nombre toujours plus important d'espaces occupés par les vivants sous l'effet de la radioactivité nucléaire, de la multiplications des ordures. 
Mais d'un autre côté: le mode de production industriel c'est la domestication du non-vivant par les humains. On peut le considérer actuellement comme infini dans le domaine de l'infiniment petit comme les recherches autour du LHC ou du numérique et dans le domaine de l'infiniment grand comme l'expansion vers le système solaire puis plus loin. 

En conclusion.

Aucune espèce vivante ne maîtrise son développement et son développement est signe de succès: il y avait 100 000 ingénieurs il y a 200 000 ans et il y en a plus de 7 milliards actuellement. On en voit le résultat. Les humains se développent grâce à leurs mains et à la sociabilité qu'ils ont en commun avec un grand nombre de vivants. La croissance des humains n'est pas terminée. Plus il y a d'humains, plus il y a de ressources de vie et plus il y a de ressources de vie plus il y a de travail, d'acquisition collectives des ces ressources. 

Si un jour il y a décroissance, elle est exogène comme l'est la croissance actuelle même si un nombre de plus en plus grand d'humains en atténuent les effets négatifs et  en favorisent les effets positifs. 

( Les exemples cités ne sont pas exhaustifs et parfois ils sont anecdotiques. Ce ne sont que des illustrations. Le lecteur complète avec ses propres connaissances)

lundi 5 janvier 2015

Chapitre 2 - Démographie humaine et modes de production

Introduction. 

La précision s'impose quand on parle de chiffres. Hélas, plus nous remontons les âges depuis aujourd'hui moins nous avons de chiffres. Nous utilisons donc ce que nous pêchons ici où là ry nous essayons d'être le plus prêt de ce qui est reconnu comme vraisemblable actuellement.

On estime que l'espèce humaine sapiens apparaît en Afrique entre 200 000 et 100 000 ans tandis que les hominidés remontent à 3 ou 4 millions avant aujourd’hui. La différence entre ces deux vivants est liée à la capacité du cerveau. Les premiers hominidés ont un cerveau qui pèse environ 600 grammes et l'humain sapiens entre 1000 et 1400. La différence entre l'humain et les primates c'est l'usage déterminant qu'il fait de ses membres antérieures - les mains. Le primate est un mammifère quadrumane - à quatre mains -  résultat de son séjour dans les arbres à la différence des autres mammifères qui ont quatre pieds. Ces quatre mains bien plus spécialisés que quatre pattes, ont développé sont cerveau. Quand l'humain abandonne l'univers arboricole, ses mains antérieures deviennent un outil et un outil d'outils. Ils développent la pierre taillée puis la pierre polie. Il crée des outils et des armes en bois et en pierre. Il construit ou aménage son habitat. Il ne cesse d'améliorer et de multiplier ses ressources de vie et ils créent des groupes sociaux de plus en plus importants.

Parmi tous ces hominiens émerge donc il y a 200 000 ans, une centaine de milliers d'humains sapiens. C'est ce chiffre que l'on trouve en général.

Depuis longtemps ce sont des chasseurs cueilleurs. Comme le sont tous les animaux. A différence que leur compétence manuelle les mettent loin devant tous les autres animaux par la sophistication de leurs techniques liées à la synergie de leurs groupes. Il existe des groupes sociaux chez un certain nombre d'animaux mais comme ils n'ont pas de mains, leur technique reste simple: attraper une proie seul ou en groupe et la dévorer telle quelle. Chez les humains les techniques ne cessent de devenir complexes et le groupe joue un rôle d'exponentiation des efforts individuels. L'humain est un mammifère à mains.

Le transformation des quatre pattes en quatre mains lors du passage du sol ferme aux arbres a fait passer son cerveau à 600 grammes. Puis l'abandon des arbres et la passage à deux mains a fait passer son cerveau à 1000 - 1400 grammes. C'est l'humain qui possède le maximum de neurones dans son cerveau et de loin devant les primates. Rappelons que le rôle du cerveau est de gérer la mobilité des animaux dans la quête de leurs ressources de vie par opposition aux végétaux, strictement immobiles et donc sans cerveau.

De 100 000, il y a 200 000 ans, les humains sont plus de 7 milliards actuellement. On ne peut en dire autant des primates non humains dont on annonce la disparition prochaine. Depuis leur apparition les hominidés n'ont cessé d'améliorer leur quête de leurs ressources de vie. Si, il y a 200 000 ans, il y avait 100 000 humains, c'est parce qu'il y avait des ressources de vie pour 100 000 humains et s'il y a aujourd'hui Plus de 7 milliards d'humains, c'est parce qu'il y a des ressources de vie pour ce nombre d'humains. Y en avait-il plus de ressources dans le passé ou bien aurait-il pu y avoir plus d'humains actuellement, c'est possible. Il y a des régions qui sont longtemps restés désertiques et peu populeuses comme les monarchies pétrolières du Moyen Orient et dont la démographie explose depuis quelques dizaines d'années. Tant que l'on ne connaissant ni l'utilité du pétrole ni la technologie pour l'extraire, ces royaumes étaient pauvres et peu populeux. D'un autre côté, si une zone où ne vivent aucun humain possède de gigantesques ressources pétrolières, elles ne donnent pas lieu à développement démographique. Donc la situation démographique est plus complexe: pour qu'elle se développe, il faut des humains ayant atteint le niveau technologique pour exploiter les ressources de vie présentes.

Ressources de vie et Ressources de reproduction

Nous allons aborder plus précisément ces deux notions centrales pour ce livre dans un chapitre spécial. Mais nous avons besoin d'en donner une définition rapide pour une meilleure compréhension de ce qui suit.

Tous les vivants sont en permanence en quête de ressources de vie et de ressources de reproduction.

- Les ressources de vie assurent l'éternité d'un vivant particulier dans le sens où chaque vivant - l'humain y compris - vit comme s'il n'y avait ni naissance ni mort. Le vivant vit et tout ce qui contribue à l'intégrité de sa vie individuelle ce sont ses ressources de vie. L'alimentation est importante. Au bout d'un certain laps de temps sans alimentation, un vivant disparait. Les causes de disparition ne sont pas dus uniquement à l'absence d'alimentation. Elles sont innombrables et les ressources de vie les concernent toutes. Les besoins dépendent de l'individu et de son espèce. Il y consacre un temps important entre son apparition et sa disparition. 

- Les ressources de reproduction assurent l'éternité de tous les vivants. Depuis leur apparitions sous forme monocellulaire il y a plus de 2 milliards d'années, il n'y a jamais eu d'extinction générale des vivants. Les extinctions massives connues ne sont pas totales et tous les vivants actuels sont les descendants de ceux qui sont mieux adaptés.





- Il y a environ 445 Millions d'années, une extinction entre l'Ordovicien et le Silurien,
- Entre 380 et 360 millions d'années, l'extinction du Dévonien,
- Il y a approximativement 262 millions d'années, il est question d'une extinction, non reconnue par l'ensemble des scientifiques de ce domaine
- Entre 245 et 252 Ma, l'extinction du Permien-Trias
- Il y a 200 Ma, l'extinction du Trias-Jurassique
- Il y a 66 Ma, l'extinction Crétacé-Tertiaire
- Depuis 13 000 ans, il y aurait une l'extinction de l'Holocène due à l'activité des humains



Les vivants actuels ont plus de 2 milliards d'années d'existence sans interruption. Les vivants monocellulaires se reproduisent par scissiparité: la cellule mère de meurt pas mais se divise en deux cellules filles. Dans la reproduction des vivants multicellulaires, un vivant est le résultat de la fusion de deux cellules sexuelles de ses parents. Il n'y jamais eu d'interruption de vie.   

Il y a toujours de vivants monocellulaires et certains auteurs estiment par exemple que les bactéries sont les vivants les plus nombreux actuellement. Une partie des vivants monocellulaires se sont réunies pour constitués des corps multicellulaires selon la règle du mieux adapté et c'est ainsi que sont apparues les différentes espèces. Une espèce n'est donc qu'un assemblage de vivants monocellulaires en synergie. Elle est une forme prise par celles-ci pour mieux s'adapter. Les ressources de reproduction contribuent à la construction d'un individu d'une espèce. Par exemple, une partie de l'apparition d'un humain est commun à tous les vivants comme la fusion des deux cellules sexuelles à l'origine de la son apparition puis la différenciation s'accentue jusqu'au moment où le processus aboutit à un individu autonome d'une espèce donnée. La fusion se fait soit chez un insecte, un végétal ou un humain. Malgré une certaine analogie, dès le début les ressources de vie misent en œuvre  sont différentes.

Prenons l'exemple de l'humain. La conception se fait par la rencontre d'une femme et d'une homme. Souvent il y a une relation de longue durée entre l'un et l'autre - couple monogamique éternel ou couple polygamique éternel - qui a mis en fait appel à des ressources spécifiques que peut décrire le cycle de l'humain: conception, gestation, enfance, cristallisation du couple, élevage des enfants, vieillesse.Chez l'humain, les ressources de reproduction sont tous les moyens qui contribuent à la réussite de ce cycle. Si nous observons tous les autres vivants, chaque espèce possède son cycle et a besoin de ressources de ressources de reproduction spécifiques.


- En conclusion, tous les vivants sont en quête permanente soit de leurs ressources de vie soit de leur ressources de reproduction.



Les trois modes de production et la démographie des humains


Nous pensons qu'il y a eu trois modes de production chez les humains depuis leur spéciation et qui ont donné lieu à l'évolution démographique que nous connaissons.

Nous pensons que depuis la spéciation de l'humain sapiens, il y a eu trois modes de production.Certains date la spéciation de l'humain à 200 000 BP et d'autres à 100 000 BP. Nous choisissons la date la plus ancienne par convention. 

BP est utilisé dans un grand nombre de revues. Il signifie Before Present - Avant Aujourd'hui -, c'est à dire que la date ne se réfère par à l'ère chrétienne - avant et après Jésus Christ - mais par rapport à aujourd'hui soit, actuellement, 2015. Elle ajoute donc 2 000 ans à toutes les dates "avant JC".

Le mode de production est un ensemble cohérent de technologies qui interviennent dans la quête de ressources de vie chez un vivant et dans notre cas, chez l'humain. 
Nous en proposons trois:

Le mode de production humain ( 200 000 ans BP à 10 000 ans BP)
Le mode de production domestique ( 10 000 BP à 3500 BP)
Le mode de production industriel ( 3500 BP à aujourd'hui) 

Aujourd’hui, tous les humains ne sont pas totalement ou partiellement dans le dernier mode de production. Dans ce cas, les dates finales peut-être plus tardive que celles qui sont indiquées. Certains d'entre eux sont encore dans le premier ou dans le second mode de production. 


Démographie:
72 000 BP :  entre 15 000 et 500 000 humains ( Mode de production humain)
12 000 BP:   4 millions
10 000 BP:   5 millions ( Mode de production domestique)
6 000 BP  :   7 millions
5 000 BP  :   14 millions
4 000 BP  :   27 millions
3 000 BP  :   50 millions ( Mode de production industriel)
2 500 BP  :   100 millions
2 000 BP  :   200 millions
Aujourd'hui : 7 300 millions


Grâce au mode de production humain, les humains passent de mois de 100 000 humains à 5 millions. Grâce au mode de production domestique, ils passent de 5 à environ 50 millions. Et grâce au mode de production industriel, ils atteignent actuellement 7,3 milliards et aux dernières nouvelles - informations du 30 juillet 2015 -  ils seraient  10 milliards en 2050.


I - Le mode de production  humain

Le premier mode de production apparaît bien avant la spéciation mais se prolonge chez l'humain sapiens. Il s'agit du mode de production humain. L'humain utilise tout ce qui est immédiatement accessible en le modifiant de ses mains. Il utilise des pierres brutes, puis les taillent et enfin il les polit. Il se sert de branches d'arbres, puis les transforment en flèches, poignées. En alliant la pierre et le bois il crée des outils pour couper des arbres et des armes pour chasser les animaux. Il acquiert une connaissance approfondie des vivants et du non-vivant et en tire toutes les ressources de vie possibles. 

Nous l'appelons humain car il est uniquement fondé sur l'habileté manuelle et il n'y a aucun changement de nature des vivants non-humains et du non-vivant. 

Cette préhistoire est très riche. Elle se divise en un grand nombre d'époques qui passent d'un humain encore proche des primates  en des sociétés de plus en plus complexes. Il y a le cercle vertueux où la main qui devient plus habile rend  le cerveau plus complexe et la société constituée de groupes de plus en plus importants est capables d'élaborer des outils collectifs toujours plus efficaces. 


Voici les époques couvertes par le mode de production humain et l'évolution de la technologie:


- Paléolithique moyen   ( de 300 000 BP à 30 000 BP) 

Moustérien: Bifaces, nucleus, éclats, utilisation d'ocre, collecte de fossiles, incisions géométriques sur des ossements,  outillage,  racloirs, des pointes, des grattoirs, des denticulés, des encoches, outils emmanchés, travailler les peaux, couper les végétaux. Chasse de grands herbivores (rennes, bisons, aurochs, chevaux) parfois avec rabattage de troupeaux vers des pièges naturels, la sélection et le transport des silex de très bonne qualité sur des distances pouvant aller jusqu’à une centaine de kilomètres ou encore l’aménagement de l’habitat, dont témoignent des restes de cabanes ou des foyers construits, autant en plein air que sous abri (même si dans ce dernier cas les vestiges sont plus fréquemment et mieux conservés)

- Paléolithique supérieur ( de 38 000 BP à 32 000 ans BP environ )

Le Châtelperronien : des lames, des éclats allongés produits en série et parfois retouchés, modifiés pour réaliser des outils spécialisés (grattoirs, burins, etc.), le couteau de Châtelperron avec emmanchement, la parure (pendentifs en os ou en ivoire, dents percées ou rainurées, fossiles aménagés pour la suspension, etc.) et outillage en matières dures animales (lissoirs, épingles, poinçons en os, etc.)

Aurignacien (39 000 à 28 000 ans BP) : lames et lamelles, des outils comme les grattoirs sur lame, des pointes de sagaies à base fendue pour faciliter leur emmanchement, statuettes et figurations pariétales en grottes, domestication du chien pour la chasse

Gravettien (29 000 – 21 000 ans) : un dos sur les lames, une surface plane plus facile à encoller sur une sagaie avec de la glu ou du mastic, grottes ornées, des mains négatives et des ponctuations, des statuettes féminines aux fesses rebondies aux hanches généreuses et à la poitrine énorme et tombante
Solutréen (21 000 – 18 000 ans) outils extrêmement fins, retouchés sur les deux faces, au tranchant fin et effilé, l’aiguille à chas, le propulseur,

Magdalénien (17 000 – 9 000 ans) : travail de l’os et du bois de cervidé, le harpon, armes de chasse et chasse du cheval ou du renne Des sites spécialisés dans l'abattage d'une seule espèce, pêche intensive du saumon, matières premières ou coquillages retrouvés à des centaines de kilomètres de leur lieu d'origine, art pariétal 

II - Le mode de production domestique. 

Le mode de production domestique correspond globalement à la révolution néolithique où les humains domestiquent un grand nombre de végétaux et d'animaux comme nourriture ou comme auxiliaires vivants et se sédentarisent. Le passage entre les deux modes se fait très progressivement et sans rupture et il s'étale sur plusieurs milliers d'années.
( Jared Diamond - Origine des inégalités sociales)

plusieurs formes de domestication de plantes et animaux surgirent indépendamment dans au moins 7 ou 8 régions séparées à travers le monde, et les plus anciens développements connus eurent lieu au Proche-Orient 14 000 ans av. J.-C. ou plus tôt1.

les petits groupes se transforment  en groupes plus importants, en villages et en villes
des surplus de production.
l'augmentation de la population.
la division du travail
le commerce,
les structures
la hiérarchie
l'écriture

Sumer (vers 5 000 BP), 
12 000 ans BP. en Mélanésie5,6
4 500 ans BP en Afrique subsaharienne,
11000-9000 BP dans le Croissant fertile  espèces végétales et animales  selon les espèces qui était disponibles localement

La domestication des plantes

le blé amidonnier,
le petit épeautre
l'orge
les premières plantes manipulées

après quelques échecs:
le seigle
La lentille sauvage

facilement moissonnées
fiables pour le stockage
utiles aux humains.
Les figues
l'avoine



des surplus qui nécessitaient d'être conservés. 
un mode de vie nomade, 
sédentaires pouvaient mettre en réserve leur surplus de céréales. 
la croissance démographique 
des greniers 
avec plus de nourriture, la population augmente
les groupes se développèrent
les travailleurs se spécialisent
les outils sont plus élaborés

L'agriculture en Asie

Asie du Sud-Ouest vers 8500 av. J.-C.,
la sélection graduelle et l'amélioration des espèces de plantes comestibles

L'agriculture dans le Croissant fertile

le blé et l'orge: facilité de moisson, de conservation et de leur disponibilité.
les plantes domestiquées ont des teneurs en protéines élevées.

L'agriculture en Afrique

les plateaux d'Éthiopie,
le Sahel
l'Afrique de l'Ouest.
le café.
le khat,
Le sorgho
le millet
La noix de cola
Le riz
l'igname
 l'huile de palme
Les bananes et les bananes plantain en Asie du Sud-Est, très probablement en Papouasie-Nouvelle-Guinée,

Les ignames d'Asie et le taro
pierres à moudre

L'agriculture dans les Amériques

Amérique du Sud
Le maïs,
 le haricot
 et la courge
en Méso Amérique 5500 ans BP
Les pommes de terre
le manioc
l'Est des États-Unis, le tournesol vers 4500 BP

La domestication des animaux

Au Paléolithique, le chien était la seule espèce animale domestiquée pour l'usage de la chasse.
garder les anciennes proies de l'homme à proximité des habitations.
Les animaux qui fournissaient du lait, tels que les vaches ou les chèvres,
La capacité de l'animal à travailler (par exemple pour le labourage ou comme animal de trait),
une source de nourriture,
du cuir,
de la laine
de l'engrais.
les moutons,
les chèvres,
les vaches
les porcs.

La domestication des animaux au Moyen-Orient

les chèvres
les cochons.
les dromadaires.
émigration du Moyen-Orient la diffusion de ces animaux dans le reste de l'Afro-Eurasie.
Cette émigration suivait principalement un axe Est-Ouest de climats similaires, puisque les plantes ont un optimum climatique étroit, en dehors duquel elles ne peuvent croître, en raison des changements de pluviométrie et d'ensoleillement. Par exemple, le blé ne pousse normalement pas sous les climats tropicaux, tout comme les espèces tropicales (comme les bananes) ne poussent pas sous un climat plus frais.
Certains auteurs comme Jared Diamond postulent que cet axe Est-Ouest est la raison principale pour laquelle les plantes et animaux se répandirent si vite à partir du Croissant fertile au reste de l'Eurasie et de l'Afrique du Nord, alors qu'elle ne traversa pas l'axe Nord-Sud de l'Afrique pour atteindre les climats méditerranéens de l'Afrique du Sud, où les plantes des climats tempérés ont été importées avec succès durant les 500 dernières années.
Le zébu
les lamas des Andes

Les causes de la révolution néolithique ( les origines du M. de P. D.)

les extinctions massives de gros mammifères du Paléolithique supérieur
une explosion démographique produite par un surplus de nourriture.
Les humains ne cessent d'améliorer la connaissance des plantes et des animaux

Les conséquences de la révolution néolithique

Changements sociaux

- La qualité de l'alimentation des populations néolithiques était généralement inférieure à celle des chasseurs-cueilleurs et l'espérance de vie pourrait avoir été plus brève, en partie à cause des maladies. La taille moyenne, par exemple, baissa de 1,78 m pour les hommes et 1,68 m pour les femmes, à respectivement 1,60 m et 1,55 m, et il a fallu attendre le XXe siècle pour que la taille moyenne humaine revienne à ses niveaux pré-Néolithique

Mais la démographie explose par rapport à l'époque pré-néolithique. Le paléodémographe Jean-Pierre Bocquet-Appel estime que la population mondiale passe de 7 millions d'individus à 200 millions.

- Porter plus d'un enfant à la fois est impossible pour des chasseurs-cueilleurs, ce qui entraîne un espacement entre deux naissances de quatre ans ou plus). Cet accroissement du taux de natalité était nécessaire pour compenser l'augmentation retardée des taux de mortalité (retardée car la sédentarisation entraîne des contaminations par germes fécaux humains et animaux) ; il requérait une occupation sédentaire des territoires et encourageait l'existence de groupes sociaux plus importants.
- Elever les enfants en commun en de telles sociétés. Les enfants étaient une explication à une population plus dense et encourageaient l'introduction de la spécialisation des tâches en fournissant plusieurs formes de travail nouvelles.
- Le développement de sociétés plus grandes semble avoir conduit au développement de différents moyens de prise de décision et d'organisation gouvernementale.
- Les surplus alimentaires rendaient possibles le développement d'une élite sociale qui n'était guère impliquée dans l'agriculture, l'industrie ou le commerce, mais dominait ses communautés par d'autres moyens et par un commandement monopolisé.


Les révolutions qui suivirent:

- des peaux et du cuir (à partir d'animaux sauvages)
- du fumier pour les sols (à partir de tous les animaux domestiques)
- la laine (fournie par les moutons, lamas et chèvres angora)
- le lait (fourni par les chèvres, vaches, yaks, brebis et chamelles)
- la force de traction (des bœufs, onagres, ânes, chevaux et chameaux)
- Élevage et agriculture de subsistance intensive et permanente et permit de commencer l'exploitation de terres plus vastes pour l'élevage.
- Pastoralisme
- Domestication des dromadaires et des chameaux.
- Accumuler les possessions personnelles et
- attachement aux territoires.
- stocker la nourriture pour survivre aux temps de disette
- troquer les surplus non nécessaires avec d'autres.
- producteurs
- artisans
- organisation sociale pour fonctionner
- la religion
- soldats professionnels.
- la possession individuelle
.

Maladies

Sociétés sédentaires
Des pratiques sanitaires inadéquates
Avec la domestication des animaux, les maladies se transmettent des animaux aux humains: la grippe, la variole et la rougeole.
Selon un processus de sélection naturelle,
les hommes se forgent rapidement une immunité aux maladies et à chaque génération les individus avec la meilleure immunité ont de plus grandes chances de survivre. L'histoire démographique des Amérindiens enseigne que 90 % de la population, en certaines régions de l'Amérique du Nord et du sud, fut anéantie bien avant tout contact direct avec les Européens. Certaines civilisations telles que les Incas avaient bien un grand mammifère domestiqué, le lama, mais les Incas n'en buvaient pas le lait ou ne vivaient pas confinés avec leurs troupeaux, réduisant ainsi le risque de contagion

Technologies du mode de production domestique ( à vérifier)






III - Le mode de production industriel 

Il débute avec l'age du bronze et se poursuit avec l'âge du fer. Le  chalcolithique qui a précédé l' âge du bronze est une époque où l'on ne maîtrise pas encore la fusion de l'étain avec le cuivre en bronze.


Le chalcolithique ou bronze ancien.

Fin du VIe millénaire BP : en Haute-Égypte et en Mésopotamie ( Sumer et Ur)
Le milieu du V° millénaire BP : en Anatolie, à Chypre et en Crète ( Minos) , en Grèce  ( Mycenes) et dans la vallée de l'Indus ( Mohenjo-daro)
Le IV°e millénaire BP:  en Europe - en Espagne ( El Argar) et  Bohême - et en Chine, à l'époque de la dynastie Shang

L'Âge du bronze

L’âge du bronze est une période l’usage de la métallurgie du bronze, nom générique des alliages de cuivre et d’étain.

Aujourd’hui, il est admis que cette période succède à l’âge du cuivre ou Chalcolithique et précède l’âge du fer, dans les régions du monde où ces catégories sont pertinentes. En effet, comme pour les autres périodes de la Préhistoire, les limites chronologiques de l’âge du bronze varient considérablement selon l’aire culturelle et selon l’aire géographique considérées.
l’Amérique latine connait une métallurgie de l’or et du cuivre jusqu’à la conquête espagnole.


Historique

- En 1723, Antoine de Jussieu, publie "De l'Origine et des usages de la Pierre de Foudre"

- Le préhistorien Nicolas Mahudel, définit trois « âges »
- l'âge de la pierre
- l'âge du bronze
- l'âge du fer

dans "Les Monuments les plus anciens de l'industrie des hommes, des Arts et reconnus dans les pierres de Foudres" (1740)


- Christian Jürgensen Thomsen, Premier directeur des musées archéologiques et ethnographiques de Copenhague, il formalise une théorie des trois périodes préhistoriques, en 1836 dans Ledetraad til nordisk Oldkyndighed (Guide des antiquités nordiques).

- Le moine bénédictin Bernard de Montfaucon, publie au XVIIIe siècle une étude sur la sépulture mégalithique découverte près d’Évreux en 1685 par monsieur de Cocherel.


- Le Manuel d’archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine de Joseph Déchelette, parait en 1910.

- En 1954, Jean-Jacques Hatt propose pour la France, une subdivision de l’âge de bronze qu’il confirmera définitivement en 1958 dans le Bulletin de la Société préhistorique française. Voici les caractéristiques de chacune des grandes subdivisions :
Bronze ancien :
apparition de la métallurgie, avant le Ve millénaire av. J.‑C. en Anatolie et vers le IVe millénaire BP en Europe occidentale comme en France.

Bronze moyen appelé aussi l’« âge du bronze véritable:
culture des tumulus protoceltiques ce qui en Europe centrale se situe vers le IVe millénaire BP et vers 3500 BP en France.

Bronze final :
début des grandes invasions, principalement celtiques, et se confond en Europe centrale avec la culture des champs d’urnes. Il commence en Europe occidentale comme en France vers le 3000 BP

Naissance de la métallurgie

- Le cuivre apparaît en Mésopotamie dès le XIe millénaire BP
- l’or est présent dans la nécropole de Varna au milieu du VIIe millénaire BP
- l’argent et l’électrum ( un alliage composé d'or et d'argent rencontré à l'état naturel dans des proportions variables) sont utilisés à la période Chalcolithique
- Les métaux sont utilisés à partir de leur forme native par martelage à froid ou à chaud de pépites, pour réaliser des petits objets.
- Puis apparaît le traitement thermique permettant l’extraction de métaux à partir de minerai grâce à des fours à haute température. Le cuivre fond à environ 1000°.
- On trouve les premiers objets en cuivre fondu au IXe millénaire BP en Anatolie puis vers 4000 BP en Asie.

Les groupes sociaux sont plus importants et plus organisés

Le travail - acquisition collective des ressources de vie - se différencie: artisans, mineurs, forgerons et marchands et plus généralement: l’approvisionnement, la production, ou la distribution - colportage, marchés, diffusion et grand commerce. Le travail se fait au sein de la famille élargie, d’un clan ou d’un village
La concurrence cruelle se manifeste par la guerre entre groupes d'où l'augmentation d'armes, de fortifications et de  retranchements
la hiérarchisation sociale augmente. Les dirigeants possèdent un riche mobilier d’or, des sceptres et sont enterrés dans des tombes mégalithiques alors que les opérateurs le sont dans des tombes individuelles


L'âge du bronze dans le monde

Afrique

Égypte
L’usage du bronze est connu en Égypte dès la IVe dynastie (4700 - 4500 BP.), et reste courant jusqu’à la généralisation du fer.

Il y a des échanges entre l’Égypte et d’autres contrées méditerranéennes à l’âge du bronze récent (3300 BP).
Soudan
L'usage du bronze est attesté en Nubie avec le Royaume de Koush (-4500 BP.)

Asie

Asie du Sud-Est
En Asie du Sud-Est, dans le nord du Vietnam, l'âge du bronze remonte à 2200 BP.
Chine et Asie centrale-Sibérie méridionale
En Chine, la métallurgie du bronze est introduite progressivement dans l'Ouest et le Nord de la Chine entre 5300 et 2800 BP. Ce sont des technologies de fonte à deux moules ou de forge, voire à cire perdue. Le bronze est progressivement utilisé avec le fer, puis celui-ci ne vient plus qu'en complément.
Corée
L’âge du bronze en Corée est caractérisé par l’abondance des dolmens.
Inde et Pakistan
La vallée de l’Indus connaît son apogée à l’âge du bronze.
Iran
Le bronze comme métal y est utilisé.
Mésopotamie
La métallurgie du bronze est pratiquée à Sumer vers 4500 avant BP et dans l’Empire d'Akkad vers 4300 BP.
Proche-Orient
Dans la cité d’Ougarit on utilise un système d’écriture alphabétique.

Europe

Article détaillé : Âge du bronze en Europe.
Espagne et Portugal
Bronze final (2800 BP) puis l’âge du fer.
Europe centrale
 
 
L’âge du bronze vers 4300 BP – 3600 BP en République tchèque, dans le centre et le sud de l’Allemagne, et l’ouest de la Pologne. 
Gisements d’étain
Les villages sont entourés de palissades en bois.
Les maisons, longues de 5 à 10 m, sont en bois et torchis, avec un plancher de bois ou un sol de terre battue. Parfois, les murs sont décorés d’un motif géométrique.
Dans les plus grands ensembles, de véritables rues larges de 2,50 m séparent les maisons, qui ont parfois plusieurs pièces.
Élevage du mouton, du porc et du bœuf.
Le cheval est domestiqué.
Pour l’agriculture, on travaille la terre à l’araire de bois, parfois avec un soc de pierre polie.


Finlande
33 cairns funéraires en granite, édifiés entre -3500 et -2500 BP
France
En Corse : forteresse et statues-menhir de l’âge du bronze.
Dans le sud de la France, l’âge du bronze commence vers - 4 300 ans BP lorsque les communautés paysannes intègrent un mouvement d’unification européenne, et dure jusque vers -2 800 BP
Aristocratie guerrière.

Outils et autres objets en bronze
Céramiques. La production en bronze permet également d’établir des chronologies et des délimitations de populations, à défaut d’autres indices.
Dans les Alpes: plus de 40 000 gravures
Grèce et Crète
De 5 200 à 4 000 BP, dans les Cyclades et en Grèce - âge du bronze.
En Crète, Civilisation minoenne (de 4700 à 3200 BP) et civilisation mycénienne
Grande-Bretagne
Sanctuaire de Stonehenge avant l’âge du bronze transformé et étendu durant cette période (Stonehenge III). Le site de Flag Fen.
Le Cercle de Brodgar: cercle mégalithique situé dans les Orcades.

Irlande - 4500 av. J.-C. – 2700 av. J.-C

L'âge du bronze commence véritablement lorsque du cuivre est allié avec de l'étain pour produire des objets en bronze.

Cela se passe vers 4000 BP. : quelques haches plates à Ballybeg.

Le bronze est utilisé pour fabriquer à la fois des armes et des outils. Épées, haches, dagues, hallebardes, alènes, gobelets, trompettes en forme de cor, fabriquées par la méthode de la cire perdue. On en retrouve dans toute l'Europe

Le cuivre est extrait en Irlande et l'étain est importé de Grande-Bretagne.

L'exploitation minière et la métallurgie s'effectuent sur place entre 4400 et 3800 BP.

Irlande est un des principaux exportateurs de cuivre de cette période.

L'Irlande était également riche en or à l'état natif. Des ornements en or fabriqués en Irlande ont été retrouvés en Allemagne et en Scandinavie
de simples croissants ou disques faits avec de minces feuilles d'or. 
le torque irlandais 
des boucles d'oreilles en or, 
des disques solaires
des lunules (croissants lunaires portés autour du cou) 

De petits dolmens en coin 
les premières tombes à cistes
Des cercles de pierre
À la fin de cette ère, la population en Irlande comptait probablement plus de 100 000 personnes, atteignant peut-être même les 200 000 individus, soit guère plus qu'à l'apogée du Néolithique
Italie
Les cultures de Villanova 
les Villanoviens - Etrurie et Toscane - connaissent et emploient le minerai de fer : ce dernier provient surtout de l'île d'Elbe Les sites, en effet, y sont en moyenne distants de 5 à 15 km les uns des autres.


 Ils possèdent des armes de fer et produisent en bronze des casques, des armures et des objets domestiques de qualité
Ils sont sédentaires, agriculteurs, éleveurs et guerriers avec lances, épées, boucliers et poignards
L’art rupestre du Valcamonica relève essentiellement de cette période.
Scandinavie
L’âge du bronze danois commence en 3 800 BP et se termine en 2 500 BP. 
Le Char solaire de Trundholm, daté du premier âge du bronze (vers 3 400 BP), en est l’une des productions célèbres. 
En Norvège, l’étude des gravures rupestres joue un rôle important dans la connaissance de l’âge du bronze. 
En Suède, les gravures rupestres de Tanum 


Groenland

Les Inuits du Groenland avaient à leur disposition deux sources de fer natif : le fer météorique de la météorite du Cap York et le fer tellurique de la baie de Disko. Très rare à la surface de la terre, on compte environ deux chutes de météorite ferreuse par décennie et un seul gisement important de fer tellurique au monde6, le fer natif est le seul à pouvoir potentiellement être travaillé dans un environnement au climat polaire. En effet les Inuits n'auraient pas pu chauffer suffisamment les minerais de fer pour en enlever les impuretés.
Les Inuits ont ainsi pu fabriquer de nombreux objets de petite taille en fer, comme des pointes de harpons ou des ulus, et ce pendant près de 1 000 ans. 

Arctique canadien
Les Inuits vivant dans la région du Golfe du Couronnement, au nord du Canada, étaient appelés Inuits du cuivre en raison de leur utilisation du cuivre natif qu'ils trouvaient dans les environs de la rivière Coppermine. Ceux-ci ont ainsi pu fabriquer la plupart de leurs outils (pointes de flèches, de harpons, ulus) avec du cuivre ; tout comme les Inuits du Groenland ont pu fabriquer de nombreux objets en fer.

Au Mexique


La métallurgie n'est apparue en Mésoamérique que vers 2800 BP, vraisemblablement dans l'ouest du Mexique: Équateur et Colombie

des anneaux en cuivre, des aiguilles ou encore de petites pinces semblables en Équateur et au Mexique.

des Incas: différents  alliages de cuivre , bronze ayant une très forte teneur en étain 



Au Panama et au Costa Rica

Environ 2300 BBP,  Panama et Costa Rica  objets en or, en cuivre et en tumbaga ( or et cuivre).

En Amérique du Sud

Pérou, Bolivie, Chili et Argentine: le cuivre et l'or environ 4100 avant BP, 
Or, cuivre, bronze ne se prêtent pas à la réalisation d'armes ou d' ustensiles courants.



Amérique

Or et cuivre à l'état natif, argent et étain en moindre quantité et platine. Mais quasiment jamais le fer.


 
Amérique du Nord
L'Amérique du Nord a connu l'usage du cuivre natif dans la région des Grands Lacs, mais les tribus amérindiennes n'y ont jamais développé l'usage d'alliages.
Amérique du Sud
Les Amérindiens d'Amérique du Sud ont connu l'usage du cuivre et de ses alliages de nombreux siècles avant l'arrivée des Espagnols.
Mésoamérique
L'usage du cuivre a été introduit au Mexique depuis l'Amérique du Sud il y a 1500 ans. Vers 1200, l'influence maritime des Incas y a introduit l'usage de divers alliages de cuivre, dont le bronze mais aussi le tumbaga.


L'âge du fer  

 

Il y a deux époques dans le mode de production industrielles :



Dans l'une, le mode de production domestique est dominant et le mode de production est en mode mineure. Le premier continue à fournir principalement les ressources de vie et il est en pleine expansion. Cela correspond à la progression du MPD depuis le Croissant Fertile jusqu'à l'Atlantique, l'Oural et aux frontières chinoises et indiennes – la Chine et l'Inde ayant leurs propres centres d'expansion du MPD. Ces espaces se couvrent de champs là où les terres s'y prêtent et les populations se développent.



Dans l'autre, le MDP s'étant répandu et implanté et les populations ayant fortement augmenté, le MPI prend le relais : les outils en métal ( agricoles et guerriers) se généralisent, les chars et les chevaux se multiplient par le système « vertueux » de son efficacité – plus il y en a plus ceux qui les possèdent s'enrichissent et plus ils en produisent. La généralisation des fermes, villages et villes deviennent des étapes pour la conquête et elles les rendent de plus en plus rapides.



L'expansion des Celtes comme d'un grand nombre d'autres peuples en Eurasie est une expansion lente liée à la généralisation des cultures et de la domestication depuis 7000 à 3500 BP. A partir de 732, date de la fondation de Rome, peu à peu commencent les grandes invasions, Rome en étant le fondateur pour l'Europe Occidentale et tout le pourtour méditerranéen. Viennent ensuite les Germains et tous les envahisseurs des IV° et V°siècles, les Vikings,Varègues et Normands du VIII° siècle et enfin les Mongoles du X° siècle.

L'âge du fer est une période chronologique caractérisée par l'usage de la métallurgie du fer et faisant généralement suite à l'âge du bronze. Cependant, les limites chronologiques de l'âge du fer varient considérablement selon l'aire culturelle et géographique considérée. Ainsi peut-il être considéré comme appartenant à la Préhistoire, à la Protohistoire ou l'Histoire selon les aires géographiques considérées.
L'âge du fer débute vers 4650 BP. en Afrique1, vers 3100 BP. dans le monde méditerranéen et vers 4800 à 4700 av. J.-C. dans le nord de l'Europe2.
La métallurgie du fer nécessite une température plus élevée que celle du bronze et donc la connaissance technique d'un four portant à une température de 1 500 °C3.


Historique

L'historien Lauritz Schebye Vedel Simonsen, professeur à l'université de Copenhague envisage en 1813 que les outils des peuples antiques scandinaves avaient d’abord été de bois et de pierre avant d’être de cuivre et de fer6,7). 

Thomsen  énonce sa théorie des trois périodes préhistoriques — l’âge de la pierre, l’âge du bronze et l’âge du fer —, en 1836 dans Ledetraad til Nordisk Oldkyndighed (Guide des antiquités nordiques).

L'Afrique, au contraire, n'a pas connu d'âge du bronze, mais directement celui du fer8 

Chronologie de l'âge du fer

Proche-Orient, Moyen-Orient et Égypte

Le fer météorique y a été travaillé dès le V° millénaire BP comme l'attestent des perles de fer de la période prédynastique égyptienne ou un poignard (quelques parcelles de rouille adhérant au manche) découvert en Mésopotamie à Tell Asmar. 

Mais les premiers fers obtenus par réduction de minerai dans un four remonteraient au début du IV° millénaire BP.

Pendant longtemps les archéologues ont estimé que les premiers à utiliser le fer furent les Hittites. À l'heure actuelle on estime que la métallurgie du fer est née en Syrie du Nord, sur les piémonts du Taurus dans une région susceptible de fournir du minerai et des forêts (pour le charbon nécessaire à la production du fer)9. Cependant les Hittites semblent avoir été les premiers à faire un grand usage du fer dans l'armement10.

Europe centrale et occidentale

Chronologie de l'âge du fer en Europe


L'âge du fer débute aux environs de 2800 BP. et correspond globalement à l'apparition d'une nouvelle élite masculine inhumée sous Tumulus avec de grandes épées en fer11. Il a été subdivisé en deux périodes, nommées d'après deux sites :


Civilisation de Hallstatt

Le Hallstatt ou Premier âge du fer tire son nom de celui d'un site archéologique qui se trouve à Hallstatt dans le Salzkammergut en Autriche.

Historique

Des fouilles entreprises sur le site de Hallstatt de 1846 à 1876,  révélent un cimetière préhistorique du III° millénaire BP, ainsi que de nombreux objets en parfait état de conservation grâce à la salinité du sol.


Subdivisions

La période de Hallstatt a été subdivisée en quatre phases1 :

Hallstatt A (de -3200 à environ -3000 BP)

 une phase précoce de la civilisation celtique de Hallstatt,

Hallstatt B (de 3000 à environ 2800, BP)

Période caractérisée par
des épées de bronze et
de grandes épées de fer.
Des cavaliers à longue épée
service à boisson,
d'un char d'apparat dans les tombes à char
utilisation du cheval


Hallstatt C (2700 ans BP, première période de l'âge du fer)

Glaives courts
objets de parures
chars
les épées de fer avec des pommeaux revêtus de feuilles d’or, ou sculptés dans de l’ivoire et incrustés d’ambre, ornement que l’on retrouve dans les épées

Vers 2700 BP, des vaisselles en bronze accompagnent fréquemment les épées 

À la fin de 2600 BP, c’est plutôt le char que l’on trouve associé à la vaisselle de bronze

À Hallstatt, les tombes de guerriers représentent environ le quart du cimetière, et dix-neuf d’entre elles, de 2700 BP, livrent de grandes épées et des haches de parade. 
Les tombes de 2600 BP contiennent des poignards à antennes.
Les tombes féminines offrent des fibules volumineuses

Hallstatt D

Vers 2600 BP.

les princes sont enterrés parés de colliers d’or, dans des tombes à char enfouies sous un volumineux tertre funéraire ou tumulus.
Des citadelles sont établies sur des hauteurs dominant de vastes étendues. 
Une douzaine sont vraisemblablement les résidences de princes ou de chefs territoriaux, qui
constituent une puissante fédération de communautés organisées sur le même modèle, en Allemagne du Sud, en Suisse et dans l’Est de la France

La citadelle possède rempart

 À l’intérieur, des maisons se répartissent le long de ruelles ; à l’extérieur, une agglomération entoure cette sorte d’acropole.
 De nombreux tessons voisinent avec des amphores grecques ou des productions étrusques. L’artisanat local comporte des tours à rotation rapide des entrepôts.
Deux maisons centrales plus grandes que les autres pourraient être la résidence des maîtres

Chronologie de l'Europe durant le Premier âge du Fer

De 2900 BP à 2800 BP

  • multiplication du nombre de fortifications en Europe continentale

Vers 2700 BP

  • essor de la production de harnachements en bronze pour les chevaux, typique aux quelques peuples cavaliers ayant parcouru les steppes tels les Cimmériens, les Thraces et les Scythes.

De 2700 BP à 2600 BP

  • tombes à char d'Atenica, nécropole située à 120 km au sud de Belgrade
  • les Grecs utilisent la lance trilobée des Scythes (pointes de lance gréco-eurasiatiques)

Vers 2600 BP

  • structuration quasi-étatique des cités de Méditerranée centrale : confédération des Étrusques, des peuples gaulois du midi de la France
  • la Gaule affirme son rôle de plaque tournante des échanges entre le monde méditerranéen et le reste de l'Europe ; début de l'époque des principautés
  • tombes à char dans le sud de l'Espagne

De 2600 BP à 2500 BP

  • une dizaine de résidences princières constituent des centres économiques et politiques ou principautés, répartis de la Bourgogne au Wurtemberg
  • fondation d'Ampurias en Catalogne par les Phocéens
  • fondation de Lattara en Languedoc vraisemblablement par les Étrusques

De 2500 BP à 2400 BP

  • déclin des résidences princières
  • essor d'une métallurgie locale du fer en Europe nordique
  • commencement de La Tène (ou Second âge du fer) en Europe continentale tempérée

Vers 2400 BP

  • disparition des fortifications caractéristiques du Premier âge du fer lusacien du type de Biskupin, du nom d'un site de Pologne : villages fortifiés ovoïdes d'une centaine d'habitations dominant un territoire de 300 à 400 km de diamètre.

La Tène


La Tène ou second âge du fer se développe en Europe entre environ 2450 BP et 2025 BP. Considérée comme l'apogée de la civilisation celtique
elle s'achève avec la conquête romaine et les migrations germaniques. Son nom provient du site archéologique de La Tène découvert en 1857 à Marin-Epagnier, sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse. La Tène donne l'adjectif « laténien(ne) ».

Historique

Situation.
Les fouilles de La Tène ont débuté en 1857, après la correction des eaux du Jura qui a abaissé le niveau du lac de Neuchâtel de près de 3 mètres.

L'archéologue suisse Ferdinand Keller interprète en 1863 les vestiges comme ceux d'un village celtique sur pilotis

Édouard Desor considère le site comme une manufacture d'armes construite sur pilotis puis détruite par un ennemi. 

Émile Vouga publie Les Helvètes à La Tène, synthèse suivie de La Tène, un oppidum helvète de Victor Gross 

Systèmes chronologiques

Système de Tischler

 fibule à pied libre (Duchkov) et épée à pointe effilée avec fourreau à bouterolle circulaire ;
  • fibule à pied rattaché au sommet de l'arc, épée plus longue et fourreau à bouterolle pointue ou légèrement arrondie ;
  • fibule avec cadre en guise de porte ardillon, épée à bout arrondi, de taille uniquement.

Civilisation

Statue de barde datant de La
La civilisation celtique de La Tène atteint la Gaule tout entière (entre la Garonne et la Seine, v. -500), l’Espagne (Celtibères, v. -500), les Balkans, la Grèce (prise de Delphes en -279), l’Asie Mineure (Galates en -275).



les citadelles des Celtes du premier âge du fer sont abandonnées les unes après les autres vers 2500 BP, au profit d’un mode de vie plus rural dominé par une chefferie guerrière.

Les sépultures des chefs perdent de leur monumentalité, en conservant leur mobilier type : le poignard de parade fait place à la panoplie guerrière complète, le char à deux roues, plus léger et rapide, remplace le char de parade.

En Champagne, les hommes les plus importants (150 tombes) sont inhumés sur leur char à deux roues, généralement armés, et portent un casque pointu en bronze. 
Plus nombreux, les fantassins ne gardent que leurs armes : épées, lances et javelots. 
Les femmes ont des agrafes de ceinture, des fibules, des bijoux comme le torque

La fin de la période de La Tène est marquée par le début du principat d'Auguste en 2029 BP. En effet, si la guerre des Gaules (entre 2058 et 2051 BP.) marque le basculement des peuples de Gaule interne dans l'orbite romaine, les archéologues considèrent généralement que les véritables changements culturels n'auront lieu qu'une génération plus tard à partir du règne d'Auguste et de la réorganisation administrative des Gaules. 

 Dans les îles Britanniques, les archéologues font même descendre la civilisation laténienne au moins jusqu'en 1950 BP date du début de la conquête de l'île.


Durant ce millénaire, et surtout les sept derniers siècles, des villes sont nées, des États se sont créés, des périodes de développement et de déclin se sont succédé. Les marchandises et les techniques circulaient dans toute l'Europe.

Les complexes techno-économiques en Europe

  • complexe atlantique : îles Britanniques, Flandre maritime, France occidentale et quart nord-ouest de la péninsule Ibérique
  • complexe nordique : Scandinavie et Allemagne septentrionale
  • complexe lusacien : Lusace et Pologne
  • complexe nord-alpin : France orientale, Allemagne méridionale, Suisse, Autriche et Tchéquie

Asie

3000 BP
L’âge du fer en Mongolie ne commence vers 2300 BP. Les objets de fer trouvés dans les tombes à dalles montrent que l’expansion de la ferronnerie s’est faite progressivement vers le sud du lac Baïkal. Il s’ensuit l’émergence d’une aristocratie de la steppe, même si certaines formes collectives de l’exercice du pouvoir subsistent parallèlement, comme l’assemblée des chefs de clan.

Afrique

Après d'autres études14, en 2002, une étude coordonnée par l'UNESCO montre que l'âge du fer en Afrique remonterait à 3000 BP. La métallurgie du fer serait apparue « dans plusieurs sites autonomes, en Afrique de l’Ouest et du centre et dans la région des Grands Lacs1. »

Amérique

Les Amérindiens n'ont jamais développé de métallurgie du fer, bien que ceux-ci aient pratiqué la métallurgie d'autres métaux plus de 1000 ans avant l'arrivée des Espagnols, notamment en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. En revanche les Inuits du Groenland ont commencé à exploiter le fer météorique et le fer tellurique vers l'an 1000, en le martelant à froid pour fabriquer de petits objets comme des pointes de flèche15.




Les grandes découvertes,
les conquistadores