dimanche 4 janvier 2015

Chapitre 1 - L'humain

Il est nécessaire de commencer cette étude par la description de l'humain car il fait l'objet d'un changement complet de perspective.

  1 - L'apparition d'un humain

Un humain apparaît lors de la fusion d'un ovule et d'un spermatozoïde. L'ovule possède un fil chromosomique venant d'un humain femelle et un fil venant d'un humain mâle. Si les deux fils sont porteurs d'un gène YY, le résultat est un humain mâle, s'il y a un gène XY, c'est un humain femelle. Statistiquement, il y a 50% de chances pour l'un et l'autre sexe.

Même si la sexualité des vivants est très variée, la conception des humains se différencient peu des petits et grands animaux et d'un certains nombres de végétaux.

Les cellules sexuelles apparaissent lors de la constitution des vivants multicellulaires il y a environ un milliard d'années. A l'origine, cette reproduction se fait par scissiparité et il y a deux types de cellules, des cellules végétales qui se nourrissent de la chimie des eaux et de l'énergie solaire et des cellules animales qui se nourrissent d'autres cellules végétales ou animales.

Ce rappel est important car dans son processus de conception, les multicellulaires animaux mettent en place un cerveau et cela les différencient de manière importante des végétaux.

2 - La synapisation

Une fois le fusion des deux cellules sexuelles réalisées , le chromosome de la nouvelle cellule déploie le programme de création d'un corps sur la base de la scissiparité. Au bout de 9 mois environ un corps humain d'environ 1000 milles milliards de cellules sort de l'utérus de l'humain femelle. Le système nerveux a commencé à se mettre en place dès le troisième mois de la conception. Au moment de la naissance, il y a environ 100 milles milliards de neurones. Chacun de ses neurones à la capacité de créer entre une à 15 000 liaisons avec d'autres. Ce sont des synapses. Selon Albert Jacquard (1925 - 2013), entre 0 et 7 ans, un humain produit entre 1 et 2 millions de synapses à la seconde.

Nous appelons cette production, synapisation. Elle joue un rôle fondamental chez tous les animaux. Le rôle du cerveau est de leur permettre de trouver leurs ressources de vie - tout ce qui permet à un vivant d'être éternel dans la mesure de ses possibilités - et leurs ressources de reproduction - tout ce qui permet à une espèce d'être éternel en tant que telle. Tant qu'il est dans le corps de l'humain femelle, l'humain est nourri et protégé quand à son espèce par l'utérus de sa mère. Une fois sortie de l'utérus, il apprend comment devenir libre grâce aux humains qui lui sont proches puis de moins en moins en moins proches. Ce sont les synapses qui enregistrent le comportement qui convient à chaque seconde. L'éducation consciente intervient mais sur 24 fois 3600 secondes dans une journée à raison de 1 à 2 millions de synapses à la seconde, il est évident que l'apprentissage "inconscient" l'emporte largement sur les préceptes et paroles éducatives. Prenons une classe d'école où pendant 3600 secondes un instituteur enseigne le comportement civique, ses paroles et les paroles des élèves occupent très peu de places sur les 3 600 millions de synapses qui ont enregistré tous ce qui se passe dans la classe y compris ces paroles.

La synapisation apparaît avec le cerveau donc avec les animaux multicellulaires, il y a plus de 570 millions d'années. Elle est le résultat d'un processus darwinien: c'est le mieux adapté qui l'emporte. Quand un humain sort de l'utérus, il apparait dans un contexte adapté. Mais il entre en concurrence avec d'autres humains, d'autres non-humains et le non-humain du moment. Il peut atteindre son éternité de vie et contribuer à l'éternité de son espèce à condition qu'à chaque fois il soit mieux adapté.  Tous les vivants actuels sont adaptés et ils sont contemporains.

Que ce soit le rotifère dont le système nerveux comporte 200 neurones environ et l'humain qui en a 100 milles milliards. Le rotifère et l'humain ont chacun plus de 570 millions d'années en tant qu'animal multicellulaire.

Nous touchons ici à l'originalité de l'humain. Il est l'animal dont le cerveau comportent le plus de neurones et ceci bien loin devant les primates supérieurs.Et il est l'un des vivants dont l'ADN comporte le plus grand nombre de paires de bases.

Cette description est loin de celles que donnent les sciences humaines. Elle doit faire le même effet que fit la théorie de Galilée au cardinal Bellarmin qui voyait s'effondrer toute la pensée chrétienne et l'ordre social sur laquelle il était fondé. La théorie de l'évolution des espèces et celle de l'Univers sont temporairement digérées car on pense qu'il n'y a pas d'unicité de la pensée des humains. Ce livre montre le contraire: de même que l'Univers ne tourne pas autour de la Terre, de même l'humain n'est qu'un élément de l'Univers. Cette vision ne remet rien en question. Rien d'important.  


3 - Trois lieux pour situer un humain particulier.

Un humain apparaît en un lieu géographique de la Terre, un lieu biologique situé dans l'évolution de l'Univers et un lieu social dans un groupe humain.

a1) - un lieu géographique se définit par une localisation très précise en longitude et latitude à l'image d'un point GPS. Depuis sa conception  jusqu'à sa disparition, il est, dans l'absolu, possible d'en définir la traçabilité à chaque instant de sa vie. L'analyse de tous ses mouvements est plein d'enseignement sur la relation qu'entretient du début jsuq'à sa fin cet humain avec la Terre.

b2) - Un lieu biologique, c'est un point dans l'évolution de l'humain  lui-même situé à l'intérieur de l'évolution du vivant qui elle-même se situe à l'intérieur de l'évolution de l'Univers depuis le Big Bang

Si un humain apparaît le 31 août 2015, il correspond à un vivant - végétal ou humain - dont l'acquis génétique qui correspond à une molécule ADN qui comporte 3 milliards de paires de base. C'est l'acquis le plus riche en paires de bases de tous les vivants de la Terre. Il correspond également à un animal dont le cerveau comportent environ 100 milliards de neurones qui peuvent être chacun être relié aux autres par 1 à 15 000 synapses. ce qui en fait l'animal dont le cerveau est le plus complexe de la Terre.  

c1) Il y a enfin le lieu social. Il s'agit d'abord de l'humain femelle et l'humain mâle qui apportent chacun leur sexuelle où se trouve un fil ADN sui generis. Dans notre cas, il s'agit des mois qui précèdent la naissance c'est-à-dire la sortie de l'humain du corps de sa mère. 

La date est importante car elle définit l'état des trois lieux de départ et de disparition 

Prenons des exemples.

a2) Il y a des humains qui apparaissent et disparaissent au même endroit. Il y en a qui ne cessent de changer de lieux. 

En latitude et longitude, ils peuvent être dans l'un des 200 pays qui existent. Chaque pays est différent physiquement. Aujourd'hui, il y a plus de 7 milliards de lieux géographiques humains correspondants au nombre des humains. 

Le climat varie selon la latitude. Selon la longitude et la latitude, il peut s'agir de côtes, plaines ou de forêts à l'intérieur des terres ou de hauteurs plus ou moins élevées.  

Le nombre d'humains et la synergie qui en découle ont un impact important sur la qualité et la quantité des ressources de vie.

Le mode de production humain apparaît là où il y a des hominiens, des forêts et un climat propice dans la partie méridionale de l'Afrique du Sud. Comme il y a relativement beaucoup de ressources de vie, la population augmente. Par ailleurs, la main, la sociabilité et le cerveau met les humains dans une position telle que sans cesse depuis 100 000 ans jusqu'à aujourd'hui, elle crée une voie royale pour les humains face aux autres animaux. Malgré quelques vicissitudes, on peut estimer que la bombe démographique humaine démarre dès la spéciation de l'humain sapiens et qu'elle ne cesse d'évoluer de manière géométrique, de 100 000 à cette époque jusqu'au 10 milliards de 2050. On a le droit de linéariser cette évolution et ce serait intéressant de trouver à quel coefficient  annuel ce la correspond.

4 - Nombre d'humains

a) Le nombre d'humains qui naissent un jour donnée dépend du nombre d'humains capables à ce moment là de donner naissance à un humain.  
C'est un pourcentage des humains vivants à ce moment là. 
Il y a 70 000 ans, on estime qu'il y a une centaine de milliers d'humains. Si l'on divise la population en trois groupes: les juvéniles, les adultes et les postadultes, Il y a 30 000 géniteurs possibles. 
Supposons ensuite qu'une génération donne naissances à 3 enfants en moyennes. Ces 30000 géniteurs donnent naissances à 30 000/2 et x par 3 soit 45 000. En 25 ans cette cohorte de 100 000 humains  augmente de 15 000. et elle passe à 115 000.

Pour être plus précis, il y a 15000/25 humains en plus chaque année soit 150, l'accroissement annuel est de 150/100 000 soit 0,013%.

Mais comme chaque année il y a quelques humains en plus on peut estimer que au point 1 il y a 100 000 multiplié par 1,013 et 25 ans après, il y a 115 000 x 1,013.


Le coefficient d'accroissement a trois formes fondamentales:


- négatif
- stable 
- positif

Les coefficients négatif et la positif peuvent avoir trois formes: fort, moyen, petit.

On a donc 7 coefficients: N+, N0, N-, S, P-, P0, P+

Quand on prend en compte, la somme totale des humains, le coefficient est P et selon le mode de production il est P-, P0 et P+.
Le MPH a un coefficient P-, le MPD, P0 et le MPI, P+.
.



Si on prend les groupes d'humains séparément, on trouve les trois coefficients de base. Quand les groupes sont isolés, ils gardent le coefficient de leur mode de production. Mais quand il y a des interactions entre les MDP, les plus anciens s'effacent au profit des plus récents.

La population est intimement liée à la quantité de ressources de vie. Plus il y en a et plus il y a d'humains.

Lors de l'émergence des humains, il y a environ 3 millions d'années, les ressources de vie des humains sont comme pour tous les vivants liées à l'alimentation. 

Pendant les 2 premiers millions d'années, les humains ne cessent de perfectionner leurs outils et armes en pierre, en bois et en os. Ces outils sont des ressources de vie car d'une part ils démultiplient la quête des aliments et de l'autre ils donnent la possibilité aux humains qui fabriquent ces outils de recevoir des aliments en échange. C'est pour cette raison que nous appelons ressources de vie non seulement les aliments mais tout ce qui permet d'acquérir des aliments.

Le MPH dure depuis les débuts de l'hominisation jusqu'à 10 000 avant aujourd'hui.

La progression de la population humaine est plus importante que celles de animaux grâce aux outils et aux armes et à leur perfectionnement permanent. 

Les deux MDP suivants sont encore plus efficaces. Grâce au MDPD, les humains passent de 5 à  25 millions d'humains et grâce au MDPI, nous arrivons à plus de 7 milliards. La problématique est la même. Toutes les découvertes de ces deux MDP sont des ressources de vie car elles assurent en dernière instance la nourriture nécessaire chaque jour au vivant qu'est l'humain. La concentration de ressources de vie chez un petit nombre d'humains est liée à la dynamique des groupes chez les humains.  Les milliardaires possèdent de vastes demeures et une grande quantité de biens et les SDF, n'ont que la place précaire qu'ils occupent physiquement chaque jour. Tous les biens possédés par les milliardaires sont réalisés par des humains pauvres, aisés ou riches. Cela donne aux 7 milliards d'humains les aliments nécessaires à l'entretien de leur statut de vivant. Si les humains étaient strictement égalitaristes, comme les fourmis, chacun recevrait chaque jour ce dont il a besoin en tant que vivant. 

Question fondamentale:

Pourquoi, les humains passent par plusieurs MPD? Y a t il un risque de régression?

Le MDP est l'expression de l'évolution chez les humains. Les fleurs prennent des couleurs et se parfument par sélection naturelle et attirent les insectes en vue de leur pollinisation.  Les humains développent des outils et à leurs tours ces outils les transforment. Si les insectes disparaissent, les angiospermes auront également tendance à disparaître. Si le fer disparaît ainsi qu'un grand nombre de ressources du non vivant que les humains ont domestiqué: charbon, pétrole, gaz, etc... le nombre des humains diminuera. 

Il est douteux que l'on revienne au MDPD c'est à dire que le MDPI disparaissent complètement. Il est probable qu'à données constantes de la situation actuelle, la maximum des humains plafonne à 10 milliards. Mais, la domestication du non vivant en est à son début. Il est également possible que les humains passent à 100 milliards. 
En aucun cas le nombre d'humains n'est le résultat de la supériorité d'un groupe sur une autre. C'est le résultat de l'évolution. Les groupes humains qui ont le plus de ressources de vie augmentent en population et prennent la place de ceux qui ont moins de ressources et qui diminuent en nombre.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire