lundi 5 octobre 2015

Annexe 5 - Pourquoi y a-t-il évolution exponentielle de la démographie des humains depuis 200 000 ans?

Pourquoi y a-t-il évolution exponentielle de la démographie des humains depuis 200 000 ans?

Voici ce que nous savons généralement:
- Seuls les vivants qui se reproduisent peuvent continuer à se reproduire. Les vivants ont donc une forte propension à se reproduire.
- Afin que les vivants ne risquent pas de disparaître, ils sèment à tous vents.


Voici ce que nous savons sur les humains:
- Il y a 200 000 ans, il y a environ 150 000 homos sapiens en Afrique uniquement
- Il y a 200 ans, il y a 1 milliard d'humains sur la Planète.

A propos des ressources de vie.
- Plus il y a de ressources de vie, plus il y a d'humains.
- Les ressources de vie sont tout ce qui appartient à un humain.
- Bill Gates est en 2015, l'humain le plus riche. Ses ressources de vie s'élèvent à 79 milliards de dollars.
- Les ressources de vie des 67 milliardaires les plus riches disposent des ressources de vie équivalentes aux ressources de vie de la moitié des humains soit plus de 3,8 milliards d'humains.
- La disparité des ressources de vie chez les humains va de 79 milliards de $ pour le plus riche à 1 € par jour voire moins, une ressource qui lui permet de ne pas disparaître.
- Plus il y a d'humains plus la disparité entre ceux qui ont le plus de ressources de vie et ceux qui en ont le moins est grande. A l'époque du Roi Soleil, Louis XIV était l'humain le plus riche en France et il y avait, quelques français qui n'avaient qu'un quignon de pain par jour et un abri minimal pour dormir.
- Le communisme fait croire en 1917 en Russie et en 1949 en Chine que tous les humains peuvent disposer des mêmes quantités de ressources de vie. Cette croyance peut revenir un jour sous la même ou une autre forme. Mais ces croyances sont passagères.

A propos des ressources de reproduction. 
Les ressources de reproduction se manifestent différemment.
L'éthologie sexuelle des humains est simple: à chaque instant, une femme et un homme peuvent se reproduire. Il suffit qu'une pulsion réciproque se manifeste.

Ces pulsions sont disparates parce qu'il y a des impératifs qui les contredisent.

Un nombre minoritaire d'humains n'a pas d'enfants
Un nombre important en 2015 et dans l'OCDE en a un ou deux
Un nombre important en a plus ailleurs que dans l'OCDE en a plus.

Ce sont les ressources de vie qui déterminent la naissance d'enfants qui parviennent à l'âge adulte. Mais pas le nombre. Un couple milliardaire de l'OCDE a statistiquement autant d'enfants que la plupart des couples de l'OCDE. Par contre, les couples des pays non OCDE ont plus d'enfants que les couples de l'OCDE. La mortalité y a plus rapidement diminué que l'habitude d'avoir beaucoup d'enfants.

Un homme est capable théoriquement de concevoir un grand nombre d'enfants par jour. Pour la biologie, chaque rapport sexuel complet est un acte de reproduction potentiel. Si à chaque rapport sexuel, un homme rencontre une femme fertile, un enfant peut naître au bout de neufs mois.  Les milliards d'hommes adultes ont entre zéro et plusieurs actes sexuels par jour, par semaine, par mois ou dans leur vie.

Première limite. 
Une femme adulte ne peut faire naître qu'un enfant par an, dans un contexte de bonne santé. Dans sa vie, elle peut donner naissance à environ une vingtaine d'enfants

La génétique produit autant de femmes que d'hommes. Elle le fait chez tous les vivants. Mais l'humain impose sa loi aux animaux domestiqués et ils castrent un grand nombre de mâles et n'en gardent qu'un petit nombre pour la reproduction. Mais aucune espèce n'a inventé ce procédé pour elle-même si ce n'est l'abstinence volontaire ou obligatoire. C'est ainsi que se manifeste la concurrence pour les ressources de reproduction chez les mammifères. Le cerf se réserve un centaine de biches aux dépends de ses concurrents moins forts. Les femelles d'autres espèces choisissent les mâles les plus beaux et les plus forts. Chez les humains, il y a moins de concurrence sur l'accès à la reprodcution mais modération sur la progéniture. Il y a une concurrence sociale: les dirigeants, les organisateurs et les opérateurs se reproduisent entre eux et des systèmes religieux permettent de diminuer l'accès à la reproduction à des humains de deux sexes parfois afin de préserver les ressources de vies des reproducteurs.

Deuxième limite.
La deuxième limite chez les humains c'est l'organisation en couple monogamique ou en couple polygamique éternel. Éternel parce que l'enfant a besoin des adultes jusqu'à son autonomisation physique vers 7 ans et son autonomisation sociale quand il devient en capacité d'être reproducteur. A noter que le couple polygamique est une tentative d'adapter aux humains la différence entre la capacité reproductive de l'homme quasi quotidienne et celle de la femme qui est annuelle. Sous l'effet des sociétés à mariage monogamique, les sociétés à mariage polygamique limitent le nombre de mères attachés à un père qui est de quatre. Mais chez pères à ressources de vie importantes, il est possible de lui attribuer des harems avec épouses principales, concubines et maîtresses.

Ces limites sont insuffisantes.
Étant donné que le "je sème à tout vents des vivants" provoquent chez les humains un nombre de pulsions reproductives supérieures aux nombre de reproduction souhaitées, les sociétés à couple monogamique ou polygamique ont inventé la sexualité qui est de la reproduction sans naissances d'enfants.

Comme cette éthologie reproductive des humains s'impose depuis longtemps, elle donne l'impression qu'elle est naturelle et biologique. Ce n'est pas le cas. Un grand nombre d'humains intériorisent ces règles d'où le grand nombre de mariages avec promesses éternelles et le grand nombre de mariages monogamiques et polygamiques éternels.
Mais un nombre d'humains non négligeables échappent à ces règles.

Les humains inventent alors les relations sexuelles en dehors du mariage, les adultères, la prostitution et même le viol individuel ou collectif comme celui des armées en campagnes.

Impact sur les ressources de vie.
L'éthologie sexuelle des humains s'impose à eux car elle a un impact important les ressources de vie.

Chez un grand nombre de vivants, les parents entretiennent leurs petits le minimum de temps. Chez les humains, cela représente environ 25% de la vie. Un temps très long où des humains doivent partager leurs ressources de vie avec des "parasites".

Un Yalta instable.
S'y ajoute une difficulté supplémentaire. Dans les sociétés traditionnelles, c'est le mâle qui apporte les ressources de vie externes à la femelle et aux petits tandis que la femelle veille sur les petits et apportent les ressources de vie internes: entretien du nid, santé, apprentissages divers etc .. Ce Yalta entre la femelle et le mâle renforce les règles éthologiques et supportent mal les alternatives hors couple monogamique ou polygamique. Dans le couple polygamique, le mâle qui a plusieurs femelles est encore plus jaloux car il fournit des ressources de vie à toutes les mères de ses enfants. Pas étonnant que le divorce du fait du mari y soit très aisé.

Pourquoi y a-t-il évolution exponentielle de la démographie des humains depuis 200 000 ans?

Les humains sont des vivants sociables avec des mains. Les mains sont des outils et des créatrices d'outils. Les outils sont en quelque sorte des robots. Ils démultiplient la capacité des humains à trouver des ressources de vie. Plus il y a d'outils plus le cerveau améliore ses compétences à créer de nouveaux outils. Grâce à ses outils, les humains sont en voie de faire disparaître tous leur prédateurs des plus petits - bacilles et virus - aux plus grands animaux. Par leur nombre, les humains sont passés de la domestication des vivants à la domestication du non vivant au travers du mode de production industriel. A terme,  tous les humains passent à ce mode de production. Leur unique prédateur ne peut-être que lui même. Mais son point fort - la sociabilité - l'amène en permanence à surmonter la concurrence cruelle pour les ressources de vie et jamais un outil ne reste l'exclusivité d'un groupe étant donné la capacité d'apprentissage identique chez tous les humains. Le seul risque c'est le nombre d'humains que la Planète peut supporter. Les humains en sont au tout début de cette préoccupation.


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